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Une petite vie tranquille face au bois
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12 janvier 2012

Un double rendez-vous

Ce soir, j'ai eu un entretien avec les maîtresses de Tiflodocus. Attention, billet fleuve.

En fait, j'ai déjà eu, juste avant les vacances de Noël, un rendez-vous avec l'une d'entre elle. Je m'étais rendu compte que cette maîtresse m'avait donné quelques signaux d'inquiétude à propos de lui, et je trouvais ça étrange. Un peu poussée par Sosso, j'ai pris rendez-vous avec elle la veille des vacances.
Bien m'en a pris (merci Sosso!): la maîtresse n'avait aucune idée du parcours du petit père, bien que son mi-temps ait eu Tiflodocus l'année dernière en quart temps, et que la maîtresse qui l'avait l'an dernier en 3/4 temps soit encore dans l'établissement. J'ai donc brossé un tableau rapide de son parcours, qui explique tout de même son décalage sur certains plans. Et puis je lui ai dit que nous en étions conscients, et que nous faisions ce que nous pouvons pour le faire grandir.

J'en suis ressorti ce jour là avec un certain malaise, et la nette impression que d'une part, elle n'avait pas communiqué avec ses collègues, qu'elle passait à côté de l'enfant, mais complètement à côté, et qu'en plus, le voyant en difficulté, elle n'avait pas pris la peine de chercher à rencontrer une maman qu'elle savait en congé maternité, donc relativement disponible. Et puis elle a dit, à 2 reprises "Et on verra pour la suite de son parcours scolaire".

Alors j'en ai parlé autour de moi, surtout avec des personnes qui connaissent Tiflodocus, sa vitalité, son humour, ses compétences (il compte 39 voitures, et va au delà si on lui donne le 40, le 50 etc. repère très bien les lettres, chante les chansons de l'école, etc.), et dont certaines connaissent le milieu enseignant. Paparoule et moi avons décidé qu'il fallait en effet rencontrer de nouveau cette maîtresse, et sa collègue.

C'était une bonne idée.

Il en ressort donc que ça va mieux. Il paraît qu'il ne se met plus à hurler quand il n'arrive pas à mettre son manteau (Tiens, on ne m'avait pas dit ça le 1° coup...) mais que maintenant il parle aux adultes en leur expliquant son problème. Et comme il parle aux adultes (et super bien, en plus), les adultes se rendent mieux compte de ce qu'il sait faire. En gros, il ne resterait réellement comme difficulté que:

- La motricité: il hurle de terreur sur les structures, mais il est maintenant pris en soutien de motricité tous les vendredi midi depuis la rentrée. Il va aussi à une activité de motricité le mercredi matin, parce que ses parents se sont bien rendus compte de la situation.

- L'autonomie. Euh, ça aussi on sait...

Bon, du coup, plus dinquiétude sur "la suite de son parcours scolaire", après tout il n'a que 4 ans, et on continue de travailler dans le même sens. Et puis j'ai redonné aussi les éléments qui avaient perturbé son 1° trimestre. Juste pour qu'elles relativisent un peu...

Honnêtement, je suis un peu fumasse qu'un enfant dont elle avait l'air de se demander s'il était normalement intelligent, soit resté dans l'ombre. A mon sens, s'il l'inquiétait, elle aurait DU en parler d'abord avec les collègues qui le connaissent, puis aux parents. J'ai fait bonne figure, pas question qu'elle prenne la famille en grippe, mais bon...

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Commentaires
S
J'étais surtout très pressée mais ai tenu à laisser un comm, histoire que tu ne t'inquiètes pas trop. C'est raté ;-)<br /> <br /> Je voulais donc dire "ce sont les cordonniers qui ont toujours les enfants les PLUS MALS chaussés", il manquait deux mots, pour le reste de la tournure c'est fait exprès! Genre ce soir je viens de voir un gamin de 17 ans, ramer pour faire une phrase en allemand alors qu'il l'étudie depuis la 6ème et...que sa mère est prof d'allemand! (t'as aussi les enfants d'instits qui font des phobies scolaires ou qui ne savent pas tenir un crayon, ou des enfants de psychomot pas très à l'aise sur un parcours ;-)
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Z
Sosso: J'en parlerais volontiers plus longuement avec toi! Et repose toi, ton second paragraphe manque un peu de clarté ;-)<br /> <br /> <br /> <br /> Anne: au moins, ce sont des instits qui souhaitent bien faire. C'est aussi ça qui me retient de m'emporter. Au demeurant, ça me dépasse, que sollicitées ensemble, en une semaine, elles n'aient pas trouvé 5 minutes pour en parler entre elles, et qu'elle ne m'ait pas fait part de son inquiétude. Aller, on respire!
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M
au même moment que ton article, j'avais lu ça chez elle :<br /> <br /> http://lafamilledejantee.blogspot.com/2012/01/instit-0-famille-dejantee-1-danse-de-la.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+blogspot%2FQMLgH+%28Le+petit+monde+de+la+famille+d%C3%A9jant%C3%A9e%29<br /> <br /> <br /> <br /> décidément.<br /> <br /> <br /> <br /> tout le monde n'a pas la chance d'avoir des instit formidables comme nous en connaissont !
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S
Ah ben contente de t'avoir été utile pour une fois;-) Bon trop remontée contre l'EN ce soir pour commenter ce billet. Juste une interrogation: comment peut on prendre un gamin en aide personnalisée sans en avoir parlé entre instits et aux parents???? Ca me dépasse!<br /> <br /> <br /> <br /> Et autre remarque cela me surprendra toujours autant de voir à quel point ce sont les cordonniers qui on toujours les enfants les chaussés. Cest à se demander s'ils ne le font pas expres!
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Z
Anne: je crois que, reprenant à mi-temps après 2 ans d'arrêt, c'est un peu beaucoup pour elle. Quand l'autre maîtresse a entendu la phrase, sa réaction a montré qu'il y avait de quoi être marquée. Au moins, je n'ai pas déliré.<br /> <br /> <br /> <br /> Mistinguette: j'ai bien vu que les maîtresses n'avaient absolument pas parlé ensemble du gamin: c'était visiblement la 1° fois qu'elles comparaient leurs points de vue. Je crois avoir effectivement fait quelque chose d'utile.<br /> <br /> Et ne t'inquiète pas, hors de question de la croire sur ce "jugement" ;-)
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Une petite vie tranquille face au bois
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