Chez nous le cochon d'Inde, ailleurs...
Chez nous, c'est donc un cochon d'Inde. Il continue d'augmenter tranquillement la diversité de légumes qu'il consomme, ce qui remplit Tiflodocus de bonheur; nous en sommes à: pastèque, carotte, fanes de carotte, liseron et concombre. Une vraie diversification! D'autant plus qu'il goutte, maintenant, là où auparavant il se contentait de renifler.
Ceci dit, cela reste assez... urbain, dirons-nous, comparativement au cadeau demandé, et je précise bien, demandé, par mon frère. Car non, jamais je n'aurais pris l'initiative de leur offrir, pour leur maison de campagne, deux véritables poules rousses, en chair, en os, en plumes et en carton.
En effet, c'est en carton que le monsieur du magasin, visiblement féru de l'animal, nous a donné les deux demoiselles dimanche dernier, sur le chemin pour ladite maison (hors de question de les garder 24h chez moi, je ne vois vraiment pas comment j'aurais géré cela!). Il nous a donné plein d'explications, notamment qu'il fallait qu'elles dorment quelques nuits dans leur poulailler avant d'intégrer que c'est leur nouveau lieu de vie, et qu'elles y retournent par elles-mêmes le soir. Et que les poules, c'est plus intelligent que leur réputation ne le laisse croire.
C'est vrai!
Mon frère avait préparé un lieu (un petit pigeonnier), ouvert la porte et mis devant un mini-enclos avec un grillage qui devait bien faire 50cm de haut; pas moyen de m'empêcher de rigoler en imaginant la suite! Il a saisit les poules dans le carton (vu l'espace, facile!) et les a propulsées dans leur nouvel habitat. Les adultes comme les enfants regardent, les poules picorent, marchent dans la gamelle, explorent... Les convives commencent à déjeuner, profitant du jardin.
Et c'est là que cela devient vraiment drôle: l'une des poules est visiblement casanière, et pas l'autre. Très vite, elle bondit au-dessus du grillage et se dirige vers le vaste monde jardin. Avec quelques adultes, nous tentons de l'attraper, mais c'est agile ces petites bêtes! La demoiselle caquette de protestation, s'échappe, et nous la dirigeons vers le pigeonnier, jusqu'auquel elle se glisse en passant sous le grillage soulevé tout exprès. Bien sur, cela ne dure pas longtemps! Elle recommence, nous la redirigeons, mais elle a compris! Elle esquive! Coincée par le grillage, je parviens à la saisir et à la remettre.
Et l'après-midi se déroule ainsi: la poule s'échappe (ça vole quand même un peu ces volatiles!), nous la coursons, la ramenons vers le pigeonnier (plus moyen de la saisir, elle a tout compris!), elle se cache, passe subrepticement derrière les hautes herbes, en silence, réapparaît plus loin, proteste quand on la repère, comprend très vite qu'une demi-porte, ce n'est pas si haut etc. Vers 16h, mon frère décrète qu'il va rentrer les poules et les enfermer avant notre départ, histoire de ne pas courser la téméraire tout seul... Nous avons fini par la coincer dans un buisson et, pendant qu'elle tentait de s'échapper par le haut, c'est cette fois Paparoule qui l'a comme cueillie et remise encore une fois dans le pigeonnier.
Mon frère a alors pris les grand moyens, fermé la partie basse de la porte, découpé le grillage et cloué celui-ci à la place de la partie haute de la porte, histoire qu'elles aient de la lumière et de l'air, mais qu'elles y restent!
Fin des réjouissances pour cet après-midi là, mais on a bien rigolé!
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