Savoir prendre du recul

Ceci aurait pu être le titre d'un article sur la sophrologie, la méditation, etc. Mais non. Pas du tout.

Avant-hier soir, Tiflodocus, extrêmement fâché que sa soeur lui ait grillé la priorité pour l'accès à la douche, a été contraint de se laver dans la baignoire (et commence certainement à se demander où démarre la maltraitance). Il a eu beaucoup de mal; il a crié, s'est renfermé, enfermé, pleuré... Et finalement, j'ai fini par l'accompagner, il a souhaité que je reste durant ses ablutions, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps, c'est vous dire l'ampleur de la contrainte.

Au moment de prendre sa serviette, je lui fais observer (c'est au moins la 3ème fois), que sa serviette est bigrement usée, et qu'il faudra bientôt la renouveler: le biais termine son existence, la couleur s'est fait la malle depuis longtemps, et le confort doit être tout relatif.

Relatif, c'est bien le mot, car Tiflocodus m'explique qu'il aime quand elle est rêche, et déteste quand elle est douce. Cela a beau me laisser perplexe, il suffira de la laisser sécher sans la passer au sèche-linge du tout, facile. Et puis bon, la veille, voyant arriver à table le bol de flan, il s'était exclamé:

"Oh! C'est tout flasque! J'adore!!!".

Poursuivant sur les raisons de conserver cette serviette, il déclare s'y être attaché. Et ajoute:

"Comme quoi, on s'attache vraiment à n'importe quoi."

Je n'aurais pas mieux dit!