Triple prime
Voilà, j'ai été primée. 3 fois. Par Mamanlit, Mistinguette et Anne. Je ne sais même plus dans quel ordre! J'ai bien été tentée d'attendre d'en être à 7, mais bon, je crois que le prétexte aurait été jugé mauvais...
Alors je les remercie bien, parce que je vais être obligée de me creuser le ciboulot. Et vu l'état actuel de mes neurones (surtout que j'ai travaillé ce matin), c'est pas gagné... Déjà, je ne copie-colle pas l'image, parce que j'y arrive pô, et que mon ciboulot, l'est flemmard. Z'irez la voir chez Mistinguette :p
Et au lieu de 7 choses sur moi, je vais vous parler de 7 années particulières: mes années d'étude d'ostéopatHie (si c'est pour vous l'occasion de mémoriser où se trouve le "H", surtout, ne vous privez pas...). En toute théorie, j'étais partie pour 5 ans, avec une 6° année facultative, qu'ils disaient.
- 1° année:
Déjà, il avait fallu convaincre ma chef de service de l'époque (je travaillais déjà), de m'accorder un aménagement de temps pour suivre les séminaires, qui me prennent 2 jours 8 fois dans l'année (et autant de samedi-dimanche, mais ça, c'est pas sur le temps de travail). Et j'ai commencé avec l'opposition claire de la majorité de mon équipe. Pour la peine, je n'ai jamais eu autant de boulot, comme par hasard...
En parallèle, la 1° année est clairement là pour écrémer les moins motivés et les non-kiné. Je suis dans la 2° catégorie, mais je m'accroche.
- 2° année:
Je m'accroche. Paparoule commence à travailler, et est nommé... à 600km de là où nous commençons à peine à vivre ensemble. Nous décidons que je le rejoindrais à la fin de l'année scolaire, ce qui veut dire quitter mon boulot, envisager les séminaires comme des voyages et des contraintes pour la recherche de travail. Année pleine de réflexions.
- 3° année:
Nous nous installons vraiment, je cherche et trouve du travail, à temps partiel, noue de nouveaux contacts sur la région (pas facile quand on part de zéro) et je rencontre des ostéopathes formidables. sachant que je ne peux pas "m'entraîner" sur des patients de kiné, comme le font la plupart de mes camarades, je cherche à compenser en allant beaucoup en stage avec ces ostéopathes, très accueillants. C'est la meilleure partie de ma formation, celle où j'ai vraiment appris à travailler. Cela va durer encore la moitié de la 4° année.
- 4° année
Nous venons de nous marier, nous sommes bien installés. Ce sont les événements familiaux qui vont animer sérieusement l'année du côté de Paparoule, ainsi que le départ de mon Grand-Père. En parallèle, ma fréquentation de l'école est perturbée par un début de grossesse compliqué, mais qui aboutira finalement sur la naissance de BoucleRousse.
- 5° année:
La naissance de BoucleRousse suspend un temps ma participation aux séminaires (à 600km toujours...), et bien que je rattrape les cours et valide les examens de cours d'année, et pour de sinistres raisons de politique interne à l'école, on me refuse mon passage, alors que j'ai été moins absente que l'année précédente! C'est un gros coup de semonce, et vu le comportement du directeur, dépourvu d'humanité à mon égard, j'envisage de tout arrêter.
Finalement, je décide qu'étant donné que j'y perdrais beaucoup à renoncer, alors que l'école n'en a rien à faire, c'est moi qui y perdrais le plus. Je négocie de refaire une année, en participation "libre".
- 5° année bis
Je fais profil bas: j'assiste à tous les cours, scrupuleusement, histoire d'être irréprochable. Le retour en région parisienne s'annonce, puis se fait en février, sous la neige! Je prépare les examens et commence à travailler avec un vieil ostéopathe pour le moins original, dont j'ai la chance de reprendre le cabinet à la fin de l'année scolaire, juste après mes examens. Année chargée!
- 6° année
Entre-temps, elle est plus ou moins devenue obligatoire. La législation n'existe pas encore vraiment, mais l'examen final a été coupé en 2, afin de nous pousser à faire (et à financer...) cette 6° année. Elle est pour moitié intéressante, pour moitié lamentable. De toute façon j'ai commencé à travailler. Je fais donc le grand écart entre le travail réel, et l'exercice purement scolaire de l'examen.
Et j'obtiens cet examen!
Il ne change rien à ma pratique, mais me permet de valider le nombre d'années (et d'heures) de formation, ce qui me servira finalement à faire "reconnaître mon titre" lorsqu'il existera, quelques temps plus tard. Ce n'est pas si mal.
Durant toutes ces années, nous avons le plus souvent géré plusieurs projets en même temps. Cela en valait tout de même la peine, même si cela a pris 2 ans de plus que je ne pensais, et même si je ne travaille pas du tout comme appris à l'école!
Je n'ose taguer personne, parce que je crois que ça tournerait en rond... Mais vous pouvez vous y mettre!